L'eau douce est une ressource vitale non seulement pour les êtres humains mais aussi pour l'ensemble de la biosphère. Or, au nom de la « rareté », on nous propose de la considérer comme un « bien économique », susceptible d'être approprié et échangé selon les règles du marché. Mais ces règles, fondées sur la propriété et donc l'exclusion, ne peuvent garantir en ce domaine le respect de la dignité humaine. Peut-on transformer en marchandises tous les biens et services, matériels et immatériels,nécessaires à la vie et au « vivre ensemble » et laisser l'équilibre entre l'offre et la demande décider de leur allocation ?
C'est en réaction à l'application de la logique marchande que l'auteure situe sa recherche d'un statut juridique pour l'eau qui soit adapté à son caractère non substituable et à sa nature vitale pour l'humanité. Après avoir conclu à l'incapacité actuelle du droit international à sauvegarder les ressources planétaires en eau douce et à en assurer la juste et équitable distribution, l'auteure démontre la nécessité d'échapper à la logique marchande et de considérer l'accès à l'eau en tant que droit humain universel.