Des risques de guerres de l'eau à la perspective de pénuries, la situation de cette «ressource vitale» ne laisse personne indifférent. Toutefois, si les problèmes de l'eau font largement consensus auprès des États et des organisations internationales, il en est tout autrement des décisions et des actions nécessaires pour résoudre ces problèmes. Qu'est-ce qui peut expliquer une telle attitude de la part des États qui, par ailleurs, collaborent régulièrement à la gouvernance mondiale dans d'autres domaines (commerce, finance, santé, etc.), et prennent des décisions au nom de la «communauté internationale»? En tenant pour acquis cette situation de crise, les auteurs s'interrogent ici sur les conditions d'une mise en commun, à la fois des problèmes de l'eau et des réponses à leur apporter à l'échelle mondiale, que devrait logiquement générer la reconnaissance de cette crise mondiale. C'est d'une mise en commun de l'eau, dont il est question. Quelle peut être la portée d'une telle communauté d'intérêt de l'humanité pour la souveraineté des États et nos conceptions habituelles, généralement nationales, de la mise en commun? C'est à une réflexion sur les conditions du vivre-ensemble et le sens, en somme, d'une cosmopolitique, à partir de l'enjeu de l'eau, que ce livre invite. En tenant pour acquis les risques de guerres de l'eau jusqu'à la perspective de pénuries, les auteurs s'interrogent sur les conditions d'une mise en commun, à la fois des problèmes de l'eau et des réponses à leur apporter à l'échelle mondiale.