La soif du gain semble l'avoir emporté sur l'éthique en affaires. La fraude - pensons seulement à Enron ou encore à Nortel - a progressivement envahi le paysage entrepreneurial. Peu à peu, le milieu a pris l'allure d'un marché de laissez-passer, où des certifications de complaisance et de fausses preuves de conformité peuvent être acquises contre des honoraires généreux. Le remède, pense-t-on, ne peut venir que de la bonne gouvernance des organisations et des institutions. Encore faut-il savoir ce que signifie une bonne gouvernance, et comment l'appliquer. Ce livre présente la gouvernance comme un système à mécanisme multiples qu'il convient de manier efficacement pour assainir le monde des affaires. L'auteur passe en revue les mécanismes internes des organisations: ceux institutionnels, tels l'assemblée des actionnaires et le conseil d'administration et ses comités; ceux opérationnels, le contrôle des revenus et des dépenses et le système de gestion des risques; et ceux informationnels, les méthodes de divulgation de l'information aux investisseurs. Il s'applique ensuite à décrire les mécanismes externes de la gouvernance, que ce soit les autorités financières ou encore les normes comptables internationales. Avec l'évolution fulgurante des pratiques corporatives, évolution beaucoup plus rapide que celle qu'a pu connaître les régimes de surveillance et d'encadrement, il est primordial de se doter d'un cadre de gouvernance définissant formellement l'orientation éthique de la conduite des affaires.