Voisinages fragiles est le premier résultat d’un effort collectif, toujours en cours, ambitionnant de participer à l’écriture d’une histoire connectée de la Méditerranée orientale aux XIXe et XXe siècles. Cet ouvrage rompt avec les carcans géo-disciplinaires arbitraires qui obligent souvent spécialistes de l’Empire ottoman, du Moyen-Orient et des Balkans à travailler de façon séparée. Il remet également en question la perception de cet espace en termes de cadres identitaires, religieux ou politiques essentialistes et monolithes, en soulignant la valeur heuristique de l’étude des interactions dans toute leur complexité. Notre approche analytique multiscalaire (locale, régionale, nationale, impériale, globale) nous amène à esquisser un premier tableau de la variété des contacts, de la multitude des stratégies des individus comme des institutions, du rapport complexe entre religions, identités et politique.