Nul ne doute plus aujourd’hui du rôle majeur qu’ont joué les couleurs et l’or dans la structuration des sociétés grecques antiques, au long des siècles. Tout suggère une passion grecque pour la couleur étendue à tout type de production (vêtements, vaisselle, cosmétiques, statues, édifices etc.) sur tout support, dans tous les domaines de la vie, funéraire compris. Mais que savons-nous réellement des arts de la couleur eux-mêmes, des matériaux et des savoir-faire qui ont fait son succès ? Peut-on en apprécier l’impact économique et social ? N’est-il pas urgent à présent de mesurer aussi les conséquences esthétiques d’une telle révolution polychrome ? L’incolore y trouvait-il malgré tout sa place ? Les couleurs étaient-elles filles d’illusion, y compris sur le plan politique ? L’ouvrage aborde ces questions en toute liberté d’investigation interdisciplinaire. Il réunit pour cela spécialistes venus de tout horizon scientifique, archéologues, architectes, chimistes, conservateurs de musées, historiens, historiens de l’art, restaurateurs. Pour éclairer cette expérience grecque unique de la couleur, on a souhaité aussi la mesurer aux expressions qu’en ont explorées d’autres cultures, d’autres religions, à d’autres époques : Étrusques, Romains, Moyen Âge, Renaissance, époque contemporaine.