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grande couv
La Belgique libérale et bourgeoise
Éliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin
Editeur: Le Cri
17,99 €

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La période 1846-1878 constitue un moment clé de la Belgique fraîchement indépendante...

Terre d'industrie, héritage de la période française et hollandaise, le pays s'est structuré en s'appuyant sur la classe montante - la bourgeoisie - et sur l'essor industriel de la Wallonie. La noblesse belge témoigne d'une belle capacité d'adaptation qui se traduit par ses alliances matrimoniales avec la bourgeoisie industrielle et ses participations financières dans les sociétés par actions. Elle confirme aussi sa vitalité politique par son emprise sur le Sénat et, en partie, sur la Chambre des représentants.

Quinze ans après la proclamation de son indépendance, le courant libéral se constitue en une organisation politique disposant d'une programme d'action précis. Cette fondation d'un parti moderne rompt avec un système politique - l'unionisme - qui a permis à la Belgique de se doter d'institutions politiques et judiciaires stables, d'assurer une paix intérieure et d'écarter les menaces extérieures. Un nouveau paradigme vient dicter sa loi: celui d'une politique de partis, d'affrontements d'idées et d'actions...

Les années 1850 inaugurent une ère de prospérité, mais aussi d'ouverture des frontières, des marchés qui entraîne, par le jeu de la concurrence, l'approfondissement des inégalités sociales. La Belgique se transforme peu à peu de pays agricole en pays industriel, mais l'évolution ne touche que quelques régions - le sillon industriel wallon, Gand et Anvers. L'urbanisation progresse et Bruxelles, Anvers, Gand, Liège participent de cette croissance urbaine, mais entre le Nord et le Sud du pays, les différences se creusent...

Ces années sont des années capitales. La lumière crue du conflit politique entre catholiques et libéraux, qui paraît majeur, cache d'autres réalités qu'il convient de faire surgir car elles annoncent les grands problèmes de l'avant-guerre : les questions électorale, féminine, flamande et sociale...

À PROPOS DES AUTEURS

Éliane Gubin est professeure à l'Université libre de Bruxelles où elle enseigne l'histoire de la Belgique contemporaine et l'histoire des femmes ; elle est spécialisée en histoire sociale et en histoire politique du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle.

Jean-Pierre Nandrin est professeur aux Facultés universitaires Saint-Louis. Il y enseigne l'histoire contemporaine, en particulier l'histoire du droit et des institutions, la théorie de l'histoire et l'histoire des droits de l'homme. Ses recherches portent sur l'histoire politique de la Belgique contemporaine, l'histoire du droit social, l'histoire de la justice et l'histoire des femmes.