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grande couv
La santé en danger : l'enjeu hospitalier, 200 milliards
Philippe Rollandin
Editeur: Fenixx Réédition Numérique (l'Instant)
8,99 €

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La médecine a plus évolué en 40 ans, qu'en 40 siècles. Pour la première fois dans l'Histoire, elle est vraiment devenue curative. Des organisations complexes et laïques, ont remplacé les institutions religieuses et charitables. De centres d'hébergement pour déshérités, qu'ils étaient encore en 1941, les hôpitaux sont devenus des centres de haute technologie, employant 700 000 personnes, et gérant 200 milliards de francs de budget fournis par la collectivité. Les hôpitaux — qui absorbent la moitié des dépenses de santé — coûtent plus cher que la Défense nationale. Avec l'accentuation de la crise, le pouvoir politique se trouve face à un choix majeur pour freiner, voire réduire, le taux des prélèvements obligatoires. Soit il remet en cause le système de protection sociale généralisé, institué en 1945, et laisse la place à un financement privé, avec le risque politique et social que, comme aux États-Unis, une frange importante de la population n'ait aucune couverture sociale. Soit il souhaite maintenir l'actuel système et, pour cela, il doit mettre en œuvre une profonde réforme interne de ce système. La majorité de gauche avait lancé, entre 1981 et 1986, un programme de réformes portant, à la fois, sur les mécanismes financiers et sur l'organisation interne des hôpitaux publics. Ces réformes ont agité le monde hospitalier. Leur objectif était de faire opérer, à l'hôpital public, une mutation économique et socioculturelle essentielle : passer de l'ère d'un paisible service extérieur de l'État, à celle d'une entreprise performante. Ce livre raconte l'histoire de ces réformes et de cette mutation inachevée, le rôle des acteurs qui y ont participé, et révèle quelques secrets de la république mitterrandienne, entre 1981 et 1986. Pourquoi Mitterrand a-t-il hésité devant la réforme des structures des hôpitaux, avant de se laisser convaincre au cours d'un mystérieux entretien ? Comment, tel ministre, s'est-il fait piéger par des personnalités, qui joueront un rôle important après l'alternance du 16 mars 1986 ? Comment un décret a-t-il disparu du parapheur du Premier ministre à la veille d'un remaniement ministériel ?