Pour combattre la crise : fiscalité, création monétaire, inflation et crise économique
Raymond Chuilon
Editeur: Fenixx Réédition Numérique (Economica)
La conjonction de la mévente, du sous-emploi de l’appareil productif et de la hausse des prix, paraît une contradiction, du moins sur la base de notre expérience passée. L’étude du comportement des entreprises face à la fiscalité et aux divers modes de financement montre que nous sommes passés d’une économie de fonds propres à une économie d’endettement. La création monétaire qui est reconnue indispensable pour accompagner l’accroissement de valeur du produit intérieur brut, se fait par le biais de prêts aux entreprises, qui génèrent une inflation par les coûts, alors que l’explication par l’accroissement du volume de la monnaie se révèle très incertaine. Mais des règles comptables surannées légitiment l’imposition de bénéfices imaginaires par défaut de la réévaluation des actifs. Il en résulte à la fois un appauvrissement des entreprises et une insuffisance de la demande solvable nécessaire pour répondre aux capacités de production. La solution pourrait être une transformation de nos règles de financement de l’économie : l’attribution à l’État sous forme de dotation non remboursable, de la création monétaire reconnue nécessaire permettrait de réduire les impôts et les charges sociales, d’équilibrer le budget de l’État et d’augmenter très sensiblement les salaires.