Un voyage répété au fil des années, tôt le matin et tard le soir, de Paris à Rouen, de Paris à Bourges, toujours assise près de la fenêtre, curieuse du paysage, guettant le passage majestueux de la Loire ou de la Seine, entre sommeils et lectures. Aux abords des trois villes, les murs de tags défilent et offrent une palette de couleurs vives qui tranchent avec la monochromie citadine, avant d’aborder le vert permanent des campagnes, puis les façades imposantes des usines qui bordent les voies du chemin de fer. Dans la continuité des Éblouissements, c’est l’intensité lumineuse qui apparaît vers le couchant et se reflète dans la vitre panoramique qui m’a absorbée. Double reflet de la vitre vers le paysage recouvert par le rectangle de la baie lumineuse sur l’autre bord, comme un écran accueillant la lumière. Le livre est rythmé par les espaces plus flous de nuages et de ciel qui accompagnent tout voyageur dans sa méditation mobile. Dans ce quatrième livre, l’Expérience de la saturation (cf. Christiane Vollaire, précédent livre, Le Jardin d’Oiseaux) est reconduite. Florence Chevallier, octobre 2021