Sont-ce les nouvelles formes de terrorisme qui sont à l’épreuve du droit, ou plutôt le droit qui est à l’épreuve et éprouvé par les nouvelles formes de terrorisme ? Le temps du droit n’est pas celui du terrorisme a souligné le professeur Dhommeaux dans son rapport de synthèse. L’objet de cet ouvrage collectif tend à préciser si les réponses du droit international et les réponses du droit français dans toutes ses disciplines sont efficaces pour contrecarrer la menace terroriste dans ses nouvelles manifestations. Les deux journées d’études des 5 et 6 novembre 2015 organisées par les doctorants du Centre de Droit Éthique et Procédures (CDEP) ont été l’occasion de fournir des clés pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui en France et dans le monde en partant de la conceptualisation et de la rhétorique du terrorisme jusqu’à l’indemnisation de ses victimes. Face à un phénomène mondial, la réponse doit être globale, et le droit à lui seul ne suffit pas en réalité à répondre à toutes les questions soulevées par les nouvelles formes de terrorisme. Aux côtés des questions juridiques, la lutte contre la menace terroriste suscite des points de vue religieux, philosophiques, sociologiques, linguistiques et culturels et politiques. Le succès de ces journées de réflexion s’explique par leur approche pluridisciplinaire et l’originalité des thèmes peu abordés sur le plan théorique et pratique. La transversalité des thèmes abordés, le désenclavement des disciplines et l’entrecroisement fécond de tous les débats de ces deux journées d’étude consacrées au « droit à l’épreuve des nouvelles formes de terrorisme » ont permis de favoriser la complémentarité des savoirs, l’esprit d’ouverture sur un phénomène devenu mondial et de prendre la pleine mesure de tous les aspects de ce phénomène à la fois ancien et nouveau.