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grande couv
Histoire de la médecine
Joseph-Michel Guardia
Editeur: Collection XIX
5,49 €

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« Faire l’histoire de la médecine comme l’ont entendue les grands maîtres, depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours, c’est se résigner à n’écrire que pour un cercle restreint, et tellement que, malgré quelques livres mémorables sur la matière, la plupart des médecins y sont restés malheureusement étrangers. Aussi les études historiques en médecine sont-elles pleinement déchues en Angleterre, en Hollande, en France, en Italie, en Allemagne, bref dans tous les pays où elles florissaient il n’y a pas un demi-siècle ; et la décadence est telle, qu’on peut s’étonner de la persévérance du savant et laborieux Hæser, qui donne présentement la troisième édition d’un livre qui a commencé par être un manuel, et qui est devenu sous sa dernière forme une compilation énorme.
C’est là le danger de ces vastes répertoires ; fermés au grand public, ils sont à peine consultés par quelques hommes du métier, par des curieux ; et. le grand savoir des compilateurs lés plus érudits reste profondément enseveli dans ces catacombes, où sont enfouis tant de précieux trésors.
C’est donc aux médecins qu’il faut s’en prendre de l’ignorance à peu près générale où l’on est de leur histoire. A quoi donc ont servi jusqu’ici, les doctes travaux de leurs érudits ? A peu de chose en vérité, puisque tant d’érudition et de labeur ont été perdus pour le grand nombre.
Il n’y aurait que demi-mal si, laissant de côté l’imposant appareil des citations, des pièces justificatives et des documents à l’appui, quelqu’un s’était avisé d’extraire la substance de tant de gros volumes et de la présenter sous une forme accessible à tous les esprits éclairés et curieux. L’entreprise serait digne de tenter le plus beau talent ; et il aurait bien mérité de la médecine, le médecin qui apprendrait au monde qui sait lire ce que l’humanité doit au plus utile de tous les arts : le plus utile, en effet, puisque la connaissance de la nature humaine en dérive directement, et que la science de l’homme n’a point d’autres sources.
Il serait donc facile aux médecins de faire valoir leurs titres de noblesse, qui datent des commencements de la civilisation, et de les présenter à une société où ils tiennent une place si considérable parleur crédit et leur influence. Il y a là un service à rendre et des palmes à conquérir. »

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.