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grande couv
Mélanges en l'honneur de François Silva
Richard Delaye, Jacques Igalens, Jean-Marie Peretti, Aline Scouarnec
Editeur: Management Prospective Editions
19,99 €

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Si certains font remonter les expressions de "post" suivi de quelques

substantifs (modernité, management, confinement, etc.) au roman de

Georges Orwell, 1984, c’est parce que cet auteur a écrit une dystopie dans

laquelle les jugements les plus paradoxaux sont assénés par un pouvoir

central (Big Brother) qui cherche à contrôler les esprits en maîtrisant le

langage. Etymologiquement pourtant le "post" c’est juste ce qui vient après,

et les expressions traditionnelles sont, sur ce point, sans ambiguïté : postmortem,

post-prandial, post-scriptum, etc.

Mais chez Orwell, ce qui suit contredit forcément ce qui précède, et les

slogans s’enchainent dans une cacophonie sémantique totale : "la guerre,

c’est la paix", "la liberté, c’est l’esclavage", "l’ignorance, c’est la force".

Aussi quand les auteurs de gestion s’intéressent au "post-management"

la vigilance doit rester de mise. Va-t-on brûler demain ce qu’on avait adoré

hier ? Va-t-on mettre à mal le principe aristotélicien de non contradiction ?

Dans cet ouvrage il n’en est rien car les différents chapitres proposés

explorent les voies de progrès qui se présentent au management

contemporain sans renier les apports du management traditionnel.

François Silva avait défini, lors d’une conférence Ted qui s’est tenue à

Bordeaux en 2019 le postmanagement comme "une posture d’intelligence

relationnelle pour faire intelligence managériale". C’est en ce sens que

les différents contributeurs à cet ouvrage collecfif lui rendent hommage

pour saluer sa vision prospective au service d’un autre management.