« Ce petit livre est un bijou d’intelligence, de finesse, de culture, qui prend un objet technique sans rechigner et le tourne et le retourne comme Heidegger nous avait appris à le faire avec les chaussures de Van Gogh. Ce qui frappe, c’est l’ambition d’une méditation sur les cartes de la modernité contemporaine, sur le fameux Grand Paris, sur le sujet, sur le pluriel, sans les faux-fuyants du postmoderne, de la citation absurde. Luis de Miranda se promène, il vous conte qu’il se promène, mais il vous mène avec une grande maîtrise et sait où il veut aller. Rien de gratuit dans cette rencontre de l’enseigne de kebabs sur la table de dissection de la Ville Néon. C’est plutôt une nouvelle méditation cartésienne après Descartes et Husserl : où le poêle et sa chaleur ont fait place au bruit vrillant du gaz dans un tube. Je suis, je crée, donc j’entends. » Yann Moulier-Boutang, ancien élève de l’ENS, professeur agrégé d’économie à l’université de technologie de Compiègne, directeur de la revue Multitudes.
Né d’une rencontre inopinée avec un néon sur le quai du Louvre, ce livre a été composé à partir d’un séminaire donné par l’auteur à l’hiver 2012. Un voyage inspiré à travers la nuit, qui déchiffre les halos du passé et les reflets du présent pour donner à entendre une certaine magie du futur.
Luis de Miranda, philosophe, romancier, révélateur du créalisme, est notamment l’auteur d’un essai remarqué, L’art d’être libres au temps des automates (Max Milo, 2010).