De 1926 à 1974, le Portugal a connu la plus longue dictature d’Europe au XXème siècle. Premier ouvrage en langue française sur l’histoire du cinéma portugais en période salazariste, ce livre traite du rôle de la censure pendant l’État nouveau, de son institution par António de Oliveira Salazar en 1933, à la Révolution des Œillets en 1974. À la lumière de documents d’archives inédits, cet ouvrage retrace l’évolution de la censure dans un système autoritaire alliant surveillance, propagande et répression. Le regard porté sur des décrets de loi, des scénarios censurés, des rapports de censure, des dossiers de demande de financement, des films analysés, révèle les arcanes de l’administration de l’État nouveau. La spécificité de la censure, ses enjeux et ses effets sur les individus et dans le milieu cinématographique deviennent visibles, tout comme la dynamique à l’œuvre entre cinéma et pouvoir. Le contenu filmique, mais aussi les modes de production et de distribution se trouvent traversés par une pensée politique indissociable de toute création artistique.
Cette étude de fond sur 48 ans de dictature est une plongée dans le septième art portugais à une période charnière de l’histoire du Portugal.