Stéphanie Thiébault est chargée de Recherche au CNRS. Dans ce travail qui a fait l’objet d’une thèse de 3e cycle, elle aborde l’étude des relations entre l’Homme et son milieu végétal à l’Holocène, période de transformations culturelles profondes, selon un axe sud-nord, de la Méditerranée à la Savoie. Excellente introduction à l’anthracologie (méthode de détermination de l’espèce des bois carbonisés), il s’agit en outre de la première étude d’ensemble réalisée dans cette région sur cette période ; elle s’appuie sur l’identification de plus de 10 000 charbons de bois issus de six gisements des Préalpes sud-occidentales, à longues séquences stratigraphiques. Elle a pour but de vérifier la signification écologique de l’analyse anthracologique dans la reconstitution des paysages et des climats ainsi que ses implications palethnologiques. Première étape d’un travail de plus grande ampleur, elle jette les bases des discussions futures sur la paléobotanique des régions Concernées.