Il ne vient guère à l’esprit d’imaginer des artistes, sortis pour un temps de leurs ateliers, se mêler « en chair et en os » à d’autres acteurs dans des territoires en difficulté. Et pourtant, de par leur expérience, ils ont beaucoup à dire en matière d’engagement, de sens de la liberté, de prise de risque inventive...
L’auteur s’est inspiré de l’amitié née entre Jean Bazaine, peintre et humaniste, et Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart-Monde. Ingénieur devenu peintre, il a conçu un étonnant attelage d’artistes, d’animateurs de centres sociaux et de bénévoles au coude à coude, à hauteur d’enfants dans des quartiers dits « sensibles ». Leur horizon : respect de la liberté de ces enfants, création oblige, en un dialogue incluant leur entourage, mutuelle reconnaissance.
Une première partie retrace la genèse de cette initiative originale. L’auteur porte ensuite un regard sur les premiers pas d’une intuition devenue association où « Arts et Métiers » de l’ingénieur s’infléchit en « Arts et Banlieues » : ses acteurs, son accueil dans le dispositif institutionnel et enfin, comment les enfants eux-mêmes ont perçu ce qu’ils ont appelé « La Peinture ».
L’art, denrée de première nécessité ? interroge l’auteur en guise de conclusion. À l’heure où plusieurs initiatives de ‘’médiations culturelles’’ privées ou publiques plaident dans ce sens, comment ne pas imaginer des artistes en première ligne dans nombre de lieux malmenés à travers le monde...