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grande couv
Scoliose idiopathique
Franck Accadbled, Jérôme Sales de Gauzy
Editeur: Sauramps Médical
39,00 €

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Il est grand temps de revenir sur la scoliose idiopathique et de lui consacrer un séminaire pour les ortho-pédiatres et pour tous ceux concernés par cette déformation rachidienne si mystérieuse et inquiétante : chirurgiens orthopédistes, pédiatres, rhumatologues, radiologues, rééducateurs, anesthésistes, généticiens, appareilleurs, biomécaniciens et bien d’autres que j’oublie.

L’étiologie ou les étiologies sont-elles toujours aussi mystérieuses ? Les données scientifiques actuelles permettent-elles une meilleure approche thérapeutique ?
Comment dépister mieux et plus tôt et quelle en est la « rentabilité »? Quelle est la valeur de nos critères d’évolutivité, comment surveiller l’enfant scoliotique, quels choix pour les examens d’imagerie, apportons-nous assez d’attention à la radioprotection ? Dire d’une scoliose qu’elle est idiopathique suppose un bilan qu’il faut définir, méconnaître une pathologie sous jacente peut avoir des conséquences graves.
Reste enfin, la multitude des questions et des inquiétudes liées au traitement chirurgical ! Quand et quelle scoliose devons nous opérer ? Il nous faut bien prendre conscience de la gravité de cet acte et ne pas le réduire à une géométrie angulaire simpliste. Nous devons bien planifier les interventions, avec depuis des générations ces lancinantes incertitudes sur les niveaux d’arthrodèse entre trop et pas assez. Le choix des abords (antérieur, postérieur ?), les techniques opératoires et les matériels d’ostéosynthèse (crochets, vis, fils, liens ?) nous passionnent légitimement et il est probable que les débats ne cesseront pas au fil des générations à venir.
Il est évident qu’en trente ans les progrès ont été considérables. Aujourd’hui les indications et les techniques de la chirurgie sont plus précises, la compréhension de la déformation est beaucoup plus aboutie, la troisième dimension ne peut plus être méconnue, les résultats morphologiques et fonctionnels sont meilleurs.

En 2015, avoir une scoliose idiopathique reste une fatalité mais nous avons beaucoup d’armes thérapeutiques et les résultats sont très encourageants, même s’il est bien difficile de se faire une idée précise sur l’évolution ultérieure des scolioses que nous traitons.

Extrait de la préface de Christophe Glorion