Ces mémoires nous proviennent des temps anciens, quelque part autour des années 2000. Découverts au fond d’une baignoire dans les ruines de l’Édifice, miraculeusement préservés de la papyrolise qui a détruit l’essentiel des archives papier de la Terre, ils sont les témoins d’une quête aussi absurde que désespérée : arpentant les couloirs du Dernier Pentagone, coupé du monde, un agent de la défense tente de comprendre son ordre de mission. Mais dans un univers rongé par la paranoïa, les hommes ont cessé de se comprendre. Stanislas Lem, avec ce roman glaçant et inoubliable paru en France en 1961, signe une fable kafkaïenne, un cauchemar labyrinthique où l’humanité se débat de manière bien dérisoire pour survivre à un monde de faux-semblants et de mensonges.