À l’issue de la séquence électorale, présidentielle puis législatives, le numéro de juillet-août met l’accent sur l’état de la société française que le politologue David Djaïz juge « fracturée » en blocs antagonistes. La réconciliation souhaitée peut s’inspirer de la tradition solidariste qui résonne avec la sensibilité écologique actuelle. C’est un art de gouverner dans lequel chacun doit se sentir partie prenante.

Dans ce contexte, l’intérêt se porte aussi sur la position politique des catholiques. L’analyse que propose Jérôme Fourquet montre une grande diversité, mais aussi une certaine tendance à se laisser séduire par un discours national identitaire, à mettre en lien avec le développement d’un catholicisme plus culturel que confessant.

Dans une autre direction, la rencontre, si elle se fonde sur une confiance partagée, peut être « expérience de conversion ». Un catholique, Jean-Paul Vesco, nouvel archevêque d’Alger, et une protestante, Marion Muller-Colard, théologienne, dialoguent depuis plus de vingt ans, et partagent dans ce numéro les fruits de ce dialogue.