Hugo von Rothenburg a tout lieu d'être heureux ; il s'est joint à la sixième croisade, et, si son corps adipeux a été secoué en tous sens sur sa monture à travers monts et déserts, il revient couvert d'indulgences plénières et chargé de reliques saintes pour son abbaye.
Et il ramène avec lui ce jeune peintre bysantin, qui fera les plus belles fresques pour qu'on n'oublie jamais son nom dans son abbaye de Murbach, en Alsace.
Oui, celui que l'Empereur Frédéric II a fait premier prince-abbé de Murbach triomphe. Mais, sous son oriflamme marquée du lévrier noir, sait-il qui il ramène vraiment de Terre Sainte?
La Providence le sait : il n'est pas au bout de ses peines.