MAISON EUROPEENNE DE LA PHOTOGRAPHIE - EXPOSITION 6 AVRIL/5 JUIN 2016
L'Opéra du monde est une rétrospective du parcours photographique de Christine Spengler, correspondante de guerre de renommée internationale et artiste.
L'ouvrage réunit pour la première fois les deux facettes, apparemment contradictoires, de son œuvre : ses photos de guerre et ses photos " enluminées ".
La facette " Années de guerre " égraine ses photos de guerre emblématiques, en noir et blanc, qui ont été publiées dans les plus grands magazines :
Life, Time, Newsweek, Paris Match. En Irlande du Nord ou au Cambodge, au Liban ou en Irak, elle est toujours aux côtés des victimes et des opprimés. Son regard est constant : toujours tourné vers les survivants. Dans le monde arabe, en Afghanistan et en Iran, sa condition de femme lui permet de dissimuler son Nikon sous le voile qu'elle porte, de se fondre dans la foule, d'accéder ainsi à des scènes interdites aux hommes et de rapporter des images uniques.
La facette " Années lumière " dévoile ses photos multicolores, celles qu'elle a réalisées à chaque retour de reportage pour " exorciser la douleur ", portraits flamboyants et visions oniriques peuplant un monde tout en couleurs. C'est là une palette qu'elle s'était longtemps interdite : autant d'œuvres ardentes, inspirées à la fois par l'univers de sa mère (l'artiste surréaliste Huguette Spengler) et par les grands maîtres du Prado (qui l'ont subjuguée au temps de son enfance madrilène). Autant de célébrations lumineuses et réparatrices.
Après avoir photographié le deuil du monde, Christine Splengler offre des images de paix qui sont un véritable hymne à la vie.
" Christine Spengler fut une photographe talentueuse et pleine d'imagination dès ses débuts, à Saigon et Phnom Penh. Aujourd'hui, elle est un maître. "
Horst Faas (1933-2012), directeur de la photo pour Associated Press en Asie du Sud-Est. Prix Pulitzer
" L'Opéra du monde de Christine Spengler : entre drame et fantasme baroque. "
Bastien Manac'h,
Polka
" Un parcours peu commun entre la violence de la guerre, la douleur du deuil et les consolations de la beauté. Une fresque contrastée et un parfum de femme libre. "
Hervé Le Goff,
Chasseur d'images