En 1959, le physicien Richard Feynman envisage la possibilité qu’on puisse utiliser des objets, dont la taille se mesure en milliardièmes de mètres. Quelques décennies plus tard, c’est chose faite, avec l’essor des nanotechnologies puis de la biologie de synthèse.
Louis Laurent aborde le sujet par un voyage imaginaire vers l’infiniment petit, qui illustre à quel point le nanomonde peut être déroutant. À la suite de ce récit, le lecteur féru de sciences, trouvera un exposé sur la manière dont les lois de la physique se manifestent à cette échelle.
Puis on entre dans le concret, avec la microélectronique, les nanosystèmes naturels, les efforts des chimistes pour fabriquer le moteur ultime, les matériaux intelligents, la micro-robotique et les derniers développements de la biologie de synthèse. L’auteur nous convie alors à une réflexion prospective sur la frontière de la complexité, qui sépare l’artificiel du naturel.
L’approche adoptée dans ce livre est originale. Tout d’abord, cet ouvrage ne se réclame d’aucune discipline scientifique, physique, chimie et biologie étant traitées ensemble. D’autre part, les développements scientifiques sont très vivants, enrichis de mises en perspective historiques, d’anecdotes, mais aussi de références à la science-fiction. Le dernier chapitre, plutôt inhabituel dans ce type d’ouvrage constitue une mini anthologie de science-fiction.