De Johnny à Boulez
Michel Tabachnik
Editeur: Editions L'Harmattan
Un petit million de personnes (et plus de douze millions de téléspectateurs scotchés à leurs postes de télévision) s'est massé sur les Champs-Élysées pour rendre un ultime hommage à Johnny Hallyday, un « Héros National Français », dira le président Macron. Sept ou huit centaines de personnes ont assisté à l'oraison funèbre rendue à Pierre Boulez dans l'église Saint-Sulpice. Aucun discours du gouvernement. Pas de doute, Allumer le feu de Hallyday a drainé plus large que le Pli selon Pli de Boulez.Pour un gala de Johnny au Stade de France, cinquante mille personnes se précipitaient. Quand on joue un programme dévolu aux Beethoven d'aujourd'hui, rassembler mille personnes est une prouesse.Pourquoi ce décalage ? Pourquoi cet écartèlement ? C'est à quoi ce texte tente partiellement de répondre.