Depuis sa mobilisation le 1er août 1914, jusqu’à sa mort le 4 juillet 1915, frappé par une bombe ennemie, Alexandre-Louis Jacqueau va écrire presque tous les jours une lettre à sa femme, Suzanne, et à ses deux enfants.
On retrouve dans sa correspondance plusieurs éléments, qui font de cet ensemble un récit exceptionnel :
- - Alexandre Jacqueau nous décrit la vie dans les tranchés. Il appartient à une compagnie de « Territoriaux », c’est à dire de réservistes rappelés, et en théorie éloignés du front. En réalité, il est affecté près de Verdun, et il va régulièrement être en première ligne.
- - Alexandre Jacqueau est sous-officier, puis sous-lieutenant, très apprécié de ses hommes.
- - Il est également un père de famille très attentif, et très aimant de son épouse.
- - Il est profondément croyant, suite à un retour vers la foi avant la guerre. Alexandre prie, assiste à la messe, communie, et trouve du réconfort auprès de son « Bon Maître ».
- - Alexandre Jacqueau est un patriote, convaincu de mener une guerre « juste » pour défendre son pays, las de l’attitude belliqueuse permanente de l’Allemagne.
- - Il raconte certaines exactions, et d’après ce qu’il dit, le comportement des belligérants est assez différents. Le régionalisme français est également très marqué, les troupes du sud de la France n’ayant pas bonne réputation.
Une grande page d’histoire, de sociologie, de famille, de charité...