Comment un évènement qui fait basculer nos vies bouscule-t-il la langue ? Comment parler de guerres, d’attentats, de catastrophes naturelles ou d’autres épisodes collectifs traumatiques sans repousser les frontières du langage ? Le présent ouvrage interroge un phénomène littéraire qui s’origine dans le xxe siècle et trouve ses prolongements à l’ère contemporaine : la manière dont l’évènement percute la langue qui s’en empare, jouant avec la faille, l’indicible et le tabou. L’étude menée à travers quatre auteurs emblématiques que sont Marguerite Duras, Claude Simon, Laurent Mauvignier et Emmanuel Carrère s’étend à un corpus plus large d’écrivains qui confrontent la langue à ses limites, et, chemin faisant, contribuent à une esthétique de l’évènement.