Michel Paul exerce depuis 1970 les fonctions de chercheur à l'Université des sciences sociales de Grenoble, dans le Centre d'Etudes et de Recherches sur les Finances publiques (C.E.R.F.) dont il est le responsable auprès de la Faculté de Droit. Il enseigne, en outre, depuis 1972 les Finances publiques au Centre de Préparation à l'Administration Générale (C.P.A.G.) rattaché à l'E.P.R., Institut d'Etudes politiques Grenoble. En présentant les Finances de l'Etat à son lecteur, l'auteur a conscience d'avoir tenté une gageure : offrir un ouvrage qui soit en même temps concret, pratique, accessible et fruit d'une recherche théorique approfondie. Mêlant son expérience acquise en tant qu'enseignant dans un Centre de Préparation à l'Administration Générale, où il faut fournir un effort pédagogique important, et en tant que chercheur dans un Centre d'Etudes et de Recherches sur les Finances publiques, où il faut faire preuve d'originalité scientifique, Michel Paul a voulu présenter une radioscopie du Budget de l'Etat et de la Comptabilité, publique pour faire mieux comprendre le fonctionnement réel des mécanismes financiers hérités du passé ou présageant l'avenir et, pour décrire les profondes transformations, qui passent largement inaperçues en dehors du cercle des initiés. A partir de ce qui est, l'auteur a étudié ce qui devait être et ce qui pourrait être. Ce qui l'a conduit à battre en brèche un certain nombre d'idées reçues et à adopter une vision neuve des problèmes. Après avoir démontré que la France avait actuellement deux budgets, l'un fortement enraciné dans le passé et constituant la décision, l'autre annonçant l'avenir et servant d'aide à la décision, l'auteur a cherché à savoir comment l'Administration exécutait concrètement ces décisions. Passant ainsi du niveau gouvernemental et parlementaire à celui de la vie quotidienne des services, il a souligné ce qui séparait les ordonnateurs et les comptables publics appelés à participer ensemble, mais chacun dans un domaine bien délimité, aux opérations de recettes et de dépenses. Si cet instrument, prenant pour point d'appui les textes, les documents et la réalité vécue, de préférence à la doctrine, contribue à faire mieux connaître un sujet particulièrement important mais jugé trop souvent difficile et aride et si, par là il aide à agrandir le cercle des initiés, il aura rempli sa mission.