De la pression fiscale en général et de notre porte-monnaie en particulier
Philippe Manière
Editeur: Plon (Réédition Numérique Fenixx)
Il n'y a pas en France, de sujet plus polémique, plus passionnel que celui des impôts. Notre système du toujours plus de taxes a maintenant atteint ses limites. Notre porte-monnaie est mis à mal par les appétits sans fin d'un État qui a les poches percées, tandis que la cohésion du pays est menacée par les tensions opposant ceux qui paient, et ceux qui reçoivent. Mais, alors que tous les grands pays du monde n'ont de cesse, depuis près de dix ans, de diminuer les prélèvements et de réduire la dépense publique, la France, elle, persiste dans une voie contraire. Depuis l'arrivée au pouvoir de Jacques Chirac, qui fut pourtant le chantre zélé du fameux trop d'impôt tue l'impôt, la pression fiscale a été accrue à trois reprises. Les cadres et les indépendants sont maintenant imposés, sur la partie supérieure de leur revenu, jusqu'à 80 % et davantage ! Une surtaxation qui décourage l'effort, et incite à l'évasion fiscale, à la fraude et, même, à l'expatriation des créateurs de richesse. Quant aux plus démunis, un absurde système d'allocations les enferme dans une véritable trappe à pauvreté, en les décourageant de revenir dans le monde du travail. Le niveau atteint par les prélèvements menace donc notre économie, mais il remet aussi en cause les principes fondateurs d'une nation qui chérit, certes, l'égalité, mais aussi la liberté. La question de l'impôt est aujourd'hui celle du contrat social.