Que faut-il dire ou faire pour « soigner » un toxicomane ? Faut-il surveiller ou punir ? enfermer ou accompagner en milieu ouvert ? appeler les médecins à la rescousse ou les éducateurs de service ? se rabattre sur le psychologue, montrer du doigt les parents, accuser notre bel aujourd’hui ? Partant de l’idée que la toxicomanie, comme la pseudo-folie, est une protestation manquée contre la société, ce livre-gageure bouleverse les conformismes thérapeutiques, en proposant une méthodologie et une pratique inspirées de l’anti-psychiatrie historique (David Cooper, Ronald D. Laing) transposée dans le champ des toxicomanies. Refusant de réduire une personne à une théorie, ou de l’enfermer sous quelque nosologie que ce soit, "L’anti-psychiatre et le toxicomane" revendique ses décodages et ses options fondamentales. Retraçant la saga du Centre DIDRO, l’une des associations pionnières dans l’approche multidimensionnelle du toxicomane, Jean-Luc Maxence s’appuie sur une vision globale de la personne humaine, pour ouvrir des chemins inédits de recherche à qui voudra s’y aventurer sans peur.