L'économie française souffre de lourds handicaps, résultant de décisions politiques dont les plus anciennes remontent aux années 1970. Troisième pays européen en PIB par habitant en 1973, nous sommes aujourd'hui les quatorzièmes !
Le choix fondamental de favoriser la demande s'est fait au détriment des entreprises et de la production, créatrice de richesses. Nous sommes, de loin, le pays où les entreprises sont soumises à la pression fiscale la plus lourde, a fortiori si l'on considère non pas simplement les impôts officiels (IS), mais aussi, encore plus, la part entreprise des charges sociales et les impôts sur la production. Nous sommes aussi le pays où un salarié à temps plein, sur l'année, travaille le moins. Comment s'étonner de la faiblesse structurelle qui frappe désormais notre appareil productif ?
Dans une économie mondialisée, ces handicaps se paient au prix fort. La bonne nouvelle, c'est que nous ne sommes pas le premier pays à en avoir souffert. D'autres avant nous ont connu cette situation. Mais ils se sont montrés capables d'inverser la tendance. Ces "pays phénix", de la Nouvelle-Zélande à l'Allemagne en passant par la Suède et le Danemark, ne sont ni des paradis fiscaux, ni des enfers sociaux. Ils ont su, chacun à sa façon, se réinventer et façonner un environnement fiscal, démocratique et consensuel, qui donne toutes leurs chances à leurs entreprises.
Il n'est pas trop tard pour s'en inspirer.