Delphine Seyrig, en constructions
Jean-Marc LALANNE
Editeur: Capricci Editions
Lorsqu’elle disparaît en 1990, Delphine Seyrig n’est plus cette figure de proue du cinéma d’auteur mondial qu’elle fut durant toutes les années 60 et 70, de Marienbad au Charme discret de la bourgeoisie. Les années 80 ne l’ont pas aimée ; dans cette décennie de restauration formelle et idéologique, son parcours, esthétique ou politique, paraissait trop radical. C’est peu dire que le temps a joué en sa faveur. La postérité a validé ses choix d’actrices les plus aventureux (chez Akerman ou Duras). Son œuvre de cinéaste est redécouverte avec un intérêt croissant. Ses prises de position publiques, aux avant-postes de la lutte féministe, circulent plus que jamais sur les réseaux. Quelles traces de son court passage laisse l’astre Seyrig ? Tel sera l’objet de cet essai admiratif et amoureux.
Jean-Marc Lalanne est journaliste et critique de cinéma. Il occupe une fonction de rédacteur en chef aux Inrockuptibles. Il est le coauteur avec Philippe Azoury de Fantômas, style moderne (Yellow Now, 2002) et Jean Cocteau, désordres (Cahiers du cinéma, 2003), avec David Martinez de Wong Kar-wai (Dis voir, 1997) et Stéphane Bouquet de Gus Van Sant (Cahiers du cinéma, 2009). Il collabore régulièrement au Masque et la Plume sur France Inter.