Un « renouveau » de la sculpture éburnéenne s’opère en Belgique, à la Belle époque, entre 1890 et 1910 ; celui-ci résulte d’une mise à disposition de défenses d’éléphant par l’État indépendant du Congo et le Roi Léopold II. À travers les salons et expositions coloniales et internationales, l’administration instrumentalisa les œuvres pour en faire le pivot de son discours colonial, accréditant la supériorité de la culture européenne et légitimant la nécessité « d’apporter la civilisation » à la colonie congolaise.
C’est une histoire globale que propose ce livre : de l’animal africain aux salons européens, l’ivoire est étudié à la lumière d’une déconstruction et d’une mise en perspective du discours colonial.