La 23e édition de la Coupe du monde de football masculine se déroulera en 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique (projet «United 2026»). Les Américains accueilleront ainsi pour la seconde fois, après 1994, l’évènement le plus populaire de la planète. Pourtant, entre l’Amérique du Nord et le football, c’est loin d’être une histoire d’amour. Supplanté historiquement par le football américain et le base-ball, la notoriété internationale du soccer est surtout le fait des footballeuses, championnes du monde à quatre reprises. Pendant longtemps, l’image du football aux États-Unis a plutôt été associée à la fin de carrière des stars : Pelé, G. Best, J. Cruyff, parmi les plus célèbres, y ont joué.
Or, certains observateurs pensent que cela est en train de changer : les stades aux États- Unis se remplissent de plus en plus pour les matchs du championnat national (la MLS), les grands clubs européens viennent toujours plus souvent y faire une tournée estivale, de jeunes joueurs américains sont transférés en Europe, etc. Même si les budgets sont encore loin de ceux des grands clubs européens, de nombreux investisseurs s’intéressent aujourd’hui aux franchises américaines : l’ancienne star du football anglais, D. Beckham, vient par exemple d’acquérir l’équipe de l’Inter Miami.
Comme dans le volume 1 consacré au football européen, l’objectif est ici de décrire de manière synthétique l’économie du football (masculin et féminin) en Amérique du Nord, qui demeure très spécifique.