Cinéphile curieux et passionné, Jean Tulard nous livre avec beaucoup d'humour son " Dictionnaire amoureux du cinéma ". Vagabondage personnel écrit au gré de ses souvenirs, de ses émotions tout autant que de sa fantaisie, nous y côtoyons pêle-mêle aussi bien les chefs d'œuvre que les films classés X, Isabelle Adjani que Michèle Morgan, Orson Welles que Pedro Almodovar, " Les Enfants du paradis " que " La Vie des autres ".
Etre né avec le cinéma parlant et voir des films depuis l'âge de sept ans permet de parler avec amour du Septième Art. Avec nostalgie aussi. Le cinéma était jadis une fête et un spectacle. On choisissait sa salle, l'ouvreuse nous plaçait, les lumières s'éteignaient, un rideau s'écartait. Sur l'écran se succédaient les actualités, un documentaire et un dessin animé ; puis venait l'entracte avec ses esquimaux glacés ; et c'était enfin le grand film tant attendu. Dans les années cinquante naquit une culture cinématographique à travers les longues files d'attente de la Cinémathèque, rue d'Ulm puis au Palais de Chaillot, les ciné-clubs et les revues spécialisées. Aujourd'hui, près de cent films passent quotidiennement sur le petit écran, et le DVD permet de constituer son Panthéon cinématographique.
Le cinéma a perdu beaucoup de sa magie. Mais comment ne pas continuer à l'aimer ?