Les ordres mendiants (Franciscains, Dominicains mais aussi Ermites de saint Augustin ou Carmes) ont joué un rôle majeur dans la production du savoir à la fin du Moyen Âge. Auteurs de nombreux ouvrages dans tous les domaines de la culture, ils ont aussi largement contribué à la diffusion des manuscrits et des idées ainsi qu’à l’approfondissement des disciplines, grâce aux lieux d’enseignement et de débat abrités dans les couvents. Or, si ces ordres ont été largement étudiés pour leurs apports en théologie, leur place dans le développement des savoirs dits profanes, c’est-à-dire non liés à leur vocation religieuse, a été moins souvent abordée. Tout autant producteurs que passeurs de savoirs, les Mendiants ont contribué de manière décisive à la redéfinition et à l’essor des disciplines enseignées dans les universités ou pratiquées dans les cours. En se concentrant sur l’Italie, laboratoire intellectuel et culturel de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance, ce volume cherche à comprendre leur importance dans plusieurs domaines essentiels de la culture des débuts de la Modernité, notamment les arts libéraux, les sciences de la nature, la littérature, la rhétorique ou encore la géographie.