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grande couv
Ma langue traîne déjà dans vos corps
Alexandre Faustino
Editeur: Écrits des forges
7,99 €

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« Je dois maintenant te dire ces choses sans âge (…) et cet étonnement de l’être devant le torrent primitif du monde je dois te dire ce que nous sommes parmi les autres » Avec Ma langue traîne déjà dans vos corps, son quatrième recueil qui paraît aujourd’hui aux Écrits des Forges, Alexandre Faustino déclare fermement, après un titre provocateur, que « même la haine aura peur/ même la foi nous respectera tant nous serons beaux ». Le poète parle de la beauté que dégage l’amour, celui qui est capable d’installer sa clarté dans un monde qui en a bien besoin : « nous irons dans les fêtes les plus tristes », où soutient-il, « personne ne voudra plus trahir personne nous vendrons nos perles et on donnera le soya de nos âmes tout de nous sauf tes yeux que j’enfermerai dans mon cœur » Puis, l’arrivée d’un enfant a le pouvoir de concrétiser cet amour en « offrant sa vérité » qu’elle oppose fermement « aux paysages successifs de l’ordinaire » : « un enfant s’agenouille dans le noir j’entends le pas de mondes fragiles » Ainsi s’ouvre la promesse de l’extraordinaire, par cet enfant qui porte la poésie en soi: « D’un grand cri solaire ton visage humide jeté sur un lit d’images »