Tu n'as rien vu dans le Transsibérien
Gisèle GRAMMARE
Editeur: Editions L'Harmattan
« Tu n'as rien vu à Hiroshima » est la phrase plusieurs fois répétée dans le film d'Alain Renais Hiroshima mon amour. L'auteure l'emprunte en partie pour titrer cet essai. Mais La Prose du Transsibérien et la petite Jeanne de France de Blaise Cendrars, poème simultané, accompagné des œuvres de Sonia Terk-Delaunay, datant de 1913, argumente le propos. Le Transsibérien produit simultanément des fictions poétiques et plastiques autant que des incises de circonstances. A partir de 1919, les nouvelles éditions de La Prose du Transsibérien, sans Sonia Delaunay, Blaise Cendrars indique en exergue : « dédiée aux musiciens ». Avec Polytope, ce livre accueille un premier musicien, Iannis Xénakis, pour le centième anniversaire de sa naissance en 2021. Moussorgsky est le second mis en évidence, cité par Cendrars au vers 393 de La Prose du Transsibérien, il referme cet essai. En février 2022, début de la guerre en Ukraine, on demande à l'auteure de reconnaître les personnages d'une carte postale, artistes réunis dans un atelier à Moscou, vers 1909 contemporaine de l'époque où Blaise Cendrars y séjourna. Cette carte postale sert d'illustration de couverture au livre.
"Merci pour votre ouvrage, "Tu n'as rien vu dans le Transsibérien", texte inclassable, qui m'a vivement intéressée comme nouvelle approche littéraire / artistique /philosophique aussi." - Annie Ernaux