Etzel Andergast, un jeune révolté épris de justice, se trouve un " maître " dans la personne du psychiatre Joseph Kerkhoven, spécialiste de la " pathologie des hallucinations ". Une dévotion lourde de dangers. La suite de L'Affaire Maurizius, chef-d'œuvre de Jakob Wassermann, auteur majeur de la littérature allemande du XX e siècle.
La fresque d'une société au bord du gouffre
Etzel Andergast, généreux jusqu'au sacri fice, a défié la société et l'autorité paternelle en faisant triompher une vérité étouffée : Maurizius, injustement condamné et emprisonné depuis des années, n'était pas coupable. Le voici, quelques années plus tard, qui se cherche un père de substitution. Ce sera Joseph Kerkhoven, médecin psychiatre spécialiste de la " pathologie des hallucinations ", qu'il choisit pour " maître ", fasciné par son aura.
Entre ces deux personnages, une lutte de vie et de mort s'engage, reflet d'un combat entre le " monde antérieur " et le " monde actuel ". Une lutte d'amour aussi car Marie, la femme de Kerkhoven, est partagée entre son mari et le jeune rebelle. Chacun ira au bout de sa passion, Etzel s'engageant sur une voie " aussi ténébreuse que peut l'être une route humaine "...
Etzel, éternel adolescent, reflète " cette amertume allemande, cette mentalité d'enfant-soldat dont les exemples perdurent un peu partout dans le monde ", souligne Nicole Casanova dans sa préface. C'est l'une des clefs d'une fresque qui éclaire d'une même lumière la conscience et l'inconscient des individus.