Jours paisibles à Natanz est le récit d’un séjour dans un Iran, au coeur de la Perse, au coeur des années 1970, juste avant la chute du Shah et l’instauration du régime des Mollahs. Cette perse des campagnes où s’épanouissaient la tradition de l’accueil, le sens de la grâce, et où pouvaient se lire déjà - il fallait prêter l'oreille - des mots de la douleur de vivre, des larmes, de la mémoire blessée, et tout l'amer savoir du ressentiment.
L’auteur, plein de l’insouciance de la jeunesse, arrive dans un monde inconnu et va, de 1973 à 1976, le parcourir inlassablement, pendant ses temps libres, mû par sa soif de découvertes et de rencontres. Durant ces excursions, accompagné d’amis Français et Iraniens, il ira à la rencontre des différentes tribus des hauts plateaux et en ramènera une grande collection de photos, dessins et souvenirs (dont une petite sélection illustre cet ouvrage en insert/texte - 32 pages).
En 2001, la situation politique étant à peu près normalisée, il décide de faire un voyage en Iran pour se confronter à sa mémoire. Ainsi il retournera à Natanz, bourgade tranquille du coeur de l’Iran, ville qui l’année suivante deviendra l’épicentre de la crispation entre les États-Unis et le régime Iranien (qui vient d’y installer des centrifugeuses d’enrichissement pour l’Uranium) et fera même l’objet de bombardements.
Loin de toute considération politique, c’est essentiellement de la vie et de la beauté de l’Iran des campagnes et des hauts plateaux dont il est question ici.