Les forçats de la route
Albert Londres
Editeur: Payot
22 juin 1924 : la 18e édition du Tour de France s’élance. Pour Le Petit Parisien, Albert Londres va raconter en direct les péripéties de chaque étape et le calvaire des frères Pélissier, de Botecchia, de Thys et des autres, qui s’affrontent lors d’étapes longues de 400 kilomètres, pendant parfois plus de vingt heures d’affilée, sur des vélos peu résistants. Mais lui ne se contente pas, comme ses collègues, d’alimenter le mythe des surhommes. À la troisième étape, coup de tonnerre : les frères Pélissier abandonnent pour protester contre les conditions épouvantables qui sont faites aux sportifs. Albert Londres les retrouve dans un café ; c’est le grand déballage (et le scoop) sur les dessous de la compétition et l’omniprésence du dopage. Ce jour-là, le « prince des reporters » écrit l’une des pages les plus célèbres de l’histoire du Tour.