Nous sommes la génération perdue, celle qui a reçu de ses aînés l'insolence d'une liberté échouée, qui a espéré en toutes les croyances d'un monde meilleur, qui, après Dieu, a cru en l'humanité et à la solidarité et qui s'est heurtée aux plaies de l'individualisme et de la spéculation.
Nous sommes la génération dupée qui ne croit plus en rien, même pas à l'amour, nous n'allons nulle part et ne sommes pas tous frères.
Ce premier roman de Catherine Ladevie est l'expression de toute une génération, à la fois écorchée comme un champ fané de juillet, apte à se nourrir de ses racines tout en se berçant de toutes les musiques du monde.