La question du sujet n’en finit pas d’alimenter les plumes des historiens, des philosophes et des littéraires. Si l’on n’affirme plus vraiment que l’individu est l’une des réalisations majeures de la Renaissance européenne, les études les plus récentes persistent à interroger les moyens d’expression d’une subjectivité fuyante. Dans leur continuité, ce volume collectif se propose de reconsidérer le sujet à la Renaissance à travers le prisme de la rhétorique, des formes et des genres. Il entend repenser cette notion problématique en examinant le rôle joué par l’écriture dans la représentation de soi, comme instrument herméneutique, comme outil stratégique d’affirmation ou de dissimulation, comme quête d’une identité d’auteur. Il s’intéresse plus précisément à l’image littéraire que construit le texte à destination du lecteur, aux modalités d’une hypothétique « subjectivité littéraire », toujours difficile à identifier et à définir.