Les textes de la littérature offrent à l’économiste davantage qu’un matériau auquel confronter ses analyses théoriques, un savoir sur les sociétés et sur les discours par lesquels elles se représentent. Comment la littérature met-elle à l’épreuve les concepts théoriques mobilisés par les économistes ? Que nous donne-t-elle à percevoir des représentations et des aspirations des agents à travers des personnages singuliers ? Comment l’écrivain réagit-il aux mutations de l’histoire et de la pensée économique ? La littérature peut-elle exprimer un savoir sur l’économie et, le cas échéant, comment l’économiste peut-il le recevoir ? Ce sont ces questions que traitent les neuf articles qui composent ce numéro, qui témoignent de la variété des usages possibles des œuvres de la littérature par les économistes.
SOMMAIRE : 1. Comment les oeuvres littéraires donnent-elles à penser l’économie ? — Claire Pignol 2. Phèdre et la Théorie des sentiments moraux d’Adam Smith — Vanessa Michel 3. Threadneedle Street : du Rouge au Noir — Laurent Le Maux 4. L’année 1797 – économie et romantisme — Joseph Vogl 5. Grandeurs et misères de l’entrepreneur balzacien — Louis Azan 6. Supplementing Econocriticism with Ecocritique: how Michel Tournier Transformed Robinson… — Eyüp Özveren 7. La représentation des agents économiques dans North and South (1855) d’Elizabeth Gaskell — Marie-Laure Massei-Chamayou 8. « Jusqu’au néant absolu » : l’hyperinflation de 1923 mise en romans — Ludovic Desmedt 9. L’économie de l’espoir à la lecture du roman de Charles Dickens De grandes espérances — E. Petit et N. Vanfasse