Publié en trois volumes en 1895, 1896 et 1897, l’Histoire d’Aire-sur-l’Adour est le seul ouvrage à ce jour dont l’ambition était de relater dans sa totalité l’histoire de la capitale du Tursan. Ouvrage rare dont la réédition en 1982 est aussi difficile à trouver que l’édition originale ! C’est dire que l’ouvrage est précieux pour les habitants du lieu !
De la fondation de la cité jusqu’après 1870, voici sur près de 2000 ans l’histoire d’Aire-sur-l’Adour : cité aquitanique, capitale des Tarusates, elle devient une importante place gallo-romaine puis le lieu de résidence des rois wisigoths quand ceux-ci se taillent un royaume au sein même de l’Empire romain finissant. Sainte Quitterie y subit le martyre et sur le lieu même de son sacrifice sera construite la crypte puis l’église qui porte son nom. Aire va ainsi devenir le siège d’un des évêchés de Gascogne. Ruinée tout à tour par les Sarrasins puis les Normands, la ville se relève sans retrouver tout son lustre d’antan.
Elle rentre dans la féodalité qui voit le duché d’Aquitaine passer au XIIe siècle sous la suzeraineté de la couronne d’Angleterre. Détruite en 1290, elle devient un paréage entre l’évêque et le duc d’Aquitaine-roi d’Angleterre, Edouard Ier. Mais la guerre de Cent-Ans modifie encore la donne au profit final du royaume de France et des entreprenants princes de Béarn, vicomtes de Marsan. Aire-sur-l’Adour devient définitivement française en 1453. Au XVIe siècle, Aire est particulièrement concernée avec la naissance du protestantisme et, rapidement, les guerres de religion qui ensanglantent toute la deuxième moitié du siècle. Si le XVIIe et le XVIIIe siècle sont ceux de la paix retrouvée pour les évêques, la période révolutionnaire marque la fin de l’évêché, bientôt restauré (1817). Au XIXe siècle, un événement marquant sera le combat mené à Aire en 1814 par les Anglais de Wellington, victoire qui leur ouvrira la route de Bordeaux. Enfin sous le Second Empire, Aire se dote de sa fameuse Halle aux grains, voit arriver le chemin de fer et reçoit brillamment les bienfaiteurs des Landes que sont Napoléon III et l’impératrice...
Nouvelle édition en un seul volume qui remplace celle en deux tomes, de 2015, épuisée.