Surtout connu pour ses travaux sur la culture nationale, G. Hofstede (1928-2020) a été avant tout un chercheur en gestion, ou en management, en quête structurelle des incidences et d’une meilleure compréhension des aspects humains et culturels du contrôle dans les organisations. Européen, G. Hofstede l’est par l’intérêt qu’il porte aux faits sociaux, aux considérations de pouvoir et d’identité (Hofstede & Kassem, 1977), par les traditions intellectuelles qui l’ont nourri, par son origine dans un « petit pays », placé aux confins d’influences culturelles multiples (à la fois francophones, allemandes et, dans une moindre mesure, britanniques). Mais il est aussi issu de la recherche en management et en « comptabilité » au sens large (accounting), et à ce titre profondément marqué par les méthodologies empiriques dans ce domaine, avant tout nord-américaines. G. Hofstede s’est tout particulièrement intéressé aux questions de contrôle dans les organisations, et se situe historiquement à un tournant entre la recherche dominante nord-américaine et le « renouveau » des questions sociologiques, sociales, humaines posées par les questions culturelles.