À la fin du XIXe siècle, la mémoire des Croquants s’est vue conservée dans l’imaginaire collectif par un roman d’Eugène Leroy, Jacquou le Croquant. Mais qui sont réellement ces Croquants – désignés ainsi par la noblesse – qui se sont révoltés à de multiples reprises, de la fin du XVIe siècle jusqu’au XVIIIe siècle ? Et quelles sont les revendications de ces paysans, se nommant eux-mêmes « Tard Avisés », qui s’arment et se soulèvent ?
Loin de vouloir bouleverser l’ordre social, ils en appellent au contraire aux intérêts du roi. Leurs doléances concernent principalement la fiscalité et le logement des gens de guerre dans un contexte tendu : guerres, augmentation de la fiscalité, épidémies, loups, mauvaises récoltes et disettes.