« À l’ombre des fleurs de cerisiers, il n’est plus d’étrangers. »
Ceux-là sont pourtant très français, enracinés ou errant entre le vingtième et le trentième étage d’une tour plantée au cœur du quartier de Shibuya, à Tokyo.
Swan rêve de course automobile. Il a vingt ans, beaucoup d’argent, peu de temps à perdre. Madeleine est mère d’un enfant sage, elle crève d’ennui quand elle ne s’encanaille pas dans le dos de son époux aux abonnés absents. Quant à l’illustre Poppée Verone, elle tyrannise types et pianos croisant sa route pour oublier qu’elle ne sait pas composer.
Loin de la mère patrie, les névroses s’épanouissent tandis qu’on fricote avec les singularités du monde qui flotte pour tenter dignement de faire autrement.
Ce n’est pas une romance bien qu’on échoue à s’aimer par ci par là. Ce n’est pas un polar même s’il y a péril en la demeure. Cela pourrait être une tragédie mais rien n’est moins certain. Peut-être s’agit-il d’un conte féroce où d’aucuns n’échappent jamais au pire.