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grande couv
L'invasion du Luxembourg et de la Belgique
de Beyens E-N., Fréderic de Jehay
Editeur: Editions Homme et Litterature
3,99 €

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L’occupation du territoire luxembourgeois, qui marqua le début des hostilités dans la guerre et fut le premier acte par lequel l’Allemagne manifesta son mépris des traités, a donné lieu aux récits les plus fantaisistes. Entre la légende qui représente une jeune souveraine barrant elle-même l’entrée de sa capitale au flot de l’invasion et le reproche fait à la grande-duchesse Marie-Adélaïde d’avoir ouvert son palais à l’impérial et trop redouté visiteur, se placent beaucoup d’anecdotes qui tendent à donner une fausse idée de la mentalité du petit peuple pris à la gorge par l’étreinte teutonique. On ne trouvera peut-être pas inutile qu’un témoin oculaire fasse un exposé impartial des faits tels qu’ils se sont vraiment passés.

Était-ce ignorance du danger ou insouciance à l’égard de ce qui ne peut s’éviter, les Luxembourgeois ne se préoccupaient guère de l’orage qui, depuis une dizaine de jours, grondait à l’Orient, loin de leurs frontières...

Dans le cas du Luxembourg, comme dans celui de la Belgique, le mot d’ordre donné à Berlin fut que la neutralité du pays envahi avait déjà été violée ou était sur le point d’être violée par la France...

La violation de la neutralité de la Belgique a fait éclore déjà toute une floraison de livres, de brochures, d’articles de journaux et de revues. Les uns flétrissent avec indignation, les autres défendent avec impudence l’acte du gouvernement allemand.