Dans l’étude des sociétés animales, celle des sociétés de fourmis est peut-être la plus suggestive, en raison de l’intelligence surprenante de ces petits insectes. (- M. Berthelot)
Des études récentes ajoutent aux notions acquises et déjà fort répandues sur les mœurs de certains animaux des détails charmants et pleins d’intérêt. Nous avons à signaler des actes ; seule, la stricte réalité les rend dignes d’attention. Il s’agit de très petites bêtes ; des chétives créatures constituent de grandes sociétés et rappellent par plus d’un trait la vie des sociétés humaines. Ainsi avons-nous à considérer des aptitudes au travail, des passions vives, des sentiments variés, des relations sociales douces ou violentes ; seule, la juste appréciation des phénomènes psychologiques peut rendre notre histoire complète et véridique. Voulant nous immiscer dans la vie privée des fourmis, ce sera le grand attrait de voir l’intelligence aux prises avec mille difficultés. C’est bien l’intelligence qu’il faut dire ; toute autre expression serait absolument fausse.