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grande couv
Travail salarié et capital
Friedrich Engels, Karl Marx
Editeur: Editions Homme et Litterature
3,99 €

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« La difficulté contre laquelle échouaient les meilleurs économistes tant qu’ils partaient de la valeur du « travail » disparaît dès que nous partons de la valeur de la « force de travail » et non de celle du « travail ». La force de travail est, dans notre société capitaliste actuelle, une marchandise comme toutes les autres, mais néanmoins une marchandise tout à fait spéciale. En effet, elle a la propriété parti­culière d’être une force qui crée de la valeur, une source de valeur et, notamment, par un traitement approprié, une source de plus de valeur qu’elle n’en possède elle-même. Dans l’état actuel de la production, la force de travail humaine ne produit pas seulement en une journée une valeur plus grande que celle qu’elle possède et qu’elle coûte elle-même, mais à chaque nouvelle découverte scientifique, à chaque nouvelle invention technique cet excédent de sa production quotidienne s’accroît au-delà de ses frais journaliers, et, par conséquent, la partie de la journée de tra­vail dans laquelle l’ouvrier tire de son travail l’équivalent de son salaire quotidien diminue, alors qu’augmente la partie de la journée de travail pendant laquelle il est obligé d’offrir son travail au capitaliste sans être payé pour cela.

Telle est la constitution économique de toute notre société actuelle : c’est la clas­se labo­rieuse seule qui produit toutes les valeurs. Car le mot valeur n’est qu’une autre expression pour le mot travail, expression par laquelle on désigne dans notre société capitaliste actuelle la quantité de travail socialement nécessaire, incorporée dans une marchandise déterminée ».