C’est elle qui commande, mais il va la rendre folle...
Carter Blanchais est le mannequin que toutes les marques s’arrachent. Du moins, c’était le cas avant que son dernier dérapage fasse le tour des réseaux sociaux et des magazines, et qu’il se retrouve banni des défilés. Pour sauver sa carrière, on le confie à Avery Jones, l’une des meilleures community managers de la profession. Désormais, c’est elle qui contrôle l'image du top model, son style vestimentaire, son train de vie… Mais croit-elle vraiment qu’il va lui obéir aussi facilement ? Beau, insolent, provocateur, Carter va jouer avec les nerfs de la jeune femme, et cette collaboration risque de secouer bien plus que leurs carrières, car Avery et Carter vont devoir se confronter aux peurs qui les empêchent d’être eux-mêmes. Parviendront-ils à travailler ensemble, pour le meilleur et pour le pire ?
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– Et que fait Avery Jones pendant le week-end ? me questionne-t-il, en levant un sourcil interrogateur. Je me mords la lèvre pour ne pas répondre directement : « La même chose que la semaine. » Je bosse. Beaucoup. Beaucoup trop. Je sors un peu, rejoins Sasha et leurs amis à un bar. Le dimanche matin, je hante les vide-greniers et les disquaires d’occasion, à la recherche de vinyles. – Cela ne vous regarde pas, rétorqué-je. Loin de se contenter de ma réponse, Carter insiste de façon agaçante. Sa curiosité est tout à fait inepte et déplacée. – La reine des glaces deviendrait-elle la reine du dance floor ? Ou se transformerait-elle en drag-queen ? Je roule des yeux. – Je sais, déclare-t-il, vous écumez les tripots clandestins et pariez tout le fric que vous gagnez en parties de poker et de roulette russe. – Non, c’est plutôt votre genre, rétorqué-je, ironique. – En effet, mais seulement quand je suis bien accompagné, ajoute-t-il avec une pointe d’humour. Ses prunelles s’allument d’une lueur amusée quand je lui réponds du tac au tac. – Accompagné par la police en cellule de dégrisement. – La reine des glaces a du mordant, s’enthousiasme-t-il. – Et le roi du sarcasme ne pourrait-il devenir celui du silence ? Question contre question, nous nous engouffrons dans l’ascenseur. Un sourire railleur s’affiche sur ses lèvres. – Je n’ai jamais été très doué à ce petit jeu-là, avoue-t-il. J’ai besoin de m’exprimer, et j’aime entendre les femmes en faire autant… La joute verbale emprunte un détour dangereux lorsque les portes se referment. Brusquement, l’air entre nous se charge d’électricité. En temps ordinaire, cet ascenseur est bondé et nos corps séparés par ceux de mes collègues ou de leurs clients. Cependant, ce soir, il n’y a que nous. Que nous et ce désir qui s’installe, creuse son sillon dans mon être, embrase ma chair. Mon instinct allume simultanément tous les signaux d’alarme que mon bon sens s’empresse de ne pas écouter.
La proposition. La boss, c'est elle, de Judi Stark, histoire intégrale
Ce livre a aussi été publié sous le titre Be my boss.